Tu bises ?

–       Salut !

–       M’approche pas j’ai une dermite épidermique cutanée et c’est très très contagieux

–       Ah !? Ça ne se voit pas en tout cas.

–       Non c’est une souche exotique, le « biseïs putridum », on ne la trouve que dans certaines contrées reculées. Si tu me fais une bise par exemple, tu peux être contaminée en une fraction de seconde. Le truc s’installe à vie dans ton derme, te ronge de l’intérieur en commençant par le cerveau et si tu es blonde, c’est ton cas, le virus mute et tu risques de perdre tes cheveux. Ce truc est vraiment dégueulasse.

–       Ah ouais quand même. Tu n’as vraiment pas de chance, la dernière fois tu avais un autre truc, c’était quoi déjà ?

–       Une gale purulente localisée J’ai la poisse on dirait. Ca va toi sinon ? Quoi de neuf ?

 

Qu’est-ce qu’il ne faut pas inventer pour échapper à la bise, contraints de mentir pour s’en sortir… C’est mal, mais c’est une question de survie pour éviter des épanchements de sang à la tête, des fissures du crâne ou encore, pour ne pas devoir éponger nos cols après une accolade. Faut dire que certaines personnes ont visiblement séché les TP de bises ou ont été entraînées par des recordmen du Monde de coups de boules en rafale sur noix de coco.

Ce n’est pas parce que la France est le pays de la bise et du french kiss que les Français sont doués pour autant. Comment voulez-vous qu’ils soient performants ? Parce qu’ils se sont entraînés sur le dos de leur main ou sur un oreiller en percale hein ?

Bref.

Vous avez vous aussi été victime je le sais, alors voici un petit trombinoscope des serial-biseurs qu’il est préférable d’éviter.

 

Nerd alors !

Sans doute la bise la plus déroutante parce que l’émetteur est inexpérimenté (crise de nerd oblige). L’individu prend du recul puis se courbe comme une virgule dans le sens inverse du sens des vertèbres de sa colonne et entreprend un balancement de culbuto pour percuter chacune de vos joues avec ses pommettes en téflon. On ne sait pas où la bise va tomber alors on essaye tant bien que mal d’amortir le choc en titubant vaguement (ne sachant jamais vraiment d’où va partir le coup).

 

Bise Air vous avez dit Bise Air ?

Autrement appelé baiser de Judas tant il est faux-cul. L’Air bise se pratique à Paris et souvent entre femme. L’objectif est de se montrer « proche » mais pas trop. Cela se traduit par un double baiser à 10 centimètres des oreilles environ. On embrasse le vent.

 

Le mamie’s kiss

Celui-ci est particulièrement flippant et peut engendrer des dommages collatéraux comme une perte d’audition. La personne vous attrape par les épaules, écrase son visage sur votre joue et retrousse ses babines, bloque sa respiration pour faire un appel d’air et fait un effet ventouse. Une fois le museau fixé, elle essaye de se dégager lentement dans un bruit assourdissant qui claque comme le passage du mur du son en fauteur roulant. Il faut parfois user de la force pour se dégager de l’étreinte.

 

La bise-rabot

Aussi agréable que d’embrasser une toile émeri. Cette bise est souvent donnée par des hommes qui entretiennent une barbe de 3 jours. La barbe c’est tendance mais c’est un calvaire pour celles qui y laissent leur fond de teint et la couche superficielle de leur épiderme. Il est préférable d’adopter l’Air bise, c’est un cas de légitime défense.

 

Le double coup de boule rotatif

Alerte maximale celui-ci fait très mal. A un mètre de vous, l’individu exécute un mouvement de balancier avec la tête (un cou hyperlaxe l’aide dans l’entreprise) et une fois lancé telle une nacelle dans un manège à sensation forte il vous décoche deux coups de masse 1000T en pleine tête. Il vous faudra quelques minutes pour reprendre vos esprits et vous souvenir de votre prénom. C’est normal. Si l’environnement dans lequel vous croisez votre assaillant vous le permet, esquivez en faisant un grand pas en arrière avant d’entrer en collision. Je dis grand pas parce que sinon c’est votre nez qui va morfler.

 

Blob j’éponge

Yeurk ! Rien que de l’évoquer j’ai la nausée. Cette personne pense qu’embrasser c’est laisser des traces de mucosités. Bouche entre ouverte, langue au bord des lèvres, il vous gobe la joue et c’est bien un filet de bave tiède que vous sentez s’échapper. Ca fait froid dans le dos. C’est dans ce genre de cas de figure qu’on devient croyant, priant que la bise ne se multiplie pas par 4 (spécificité régionale).

 

Le bec à gaz

Cette bise on la sent arriver comme l’intuition qu’on va dérouiller. Rien à faire à part battre son record d’apnée.

Il fallait bien les identifier, pour la postérité.

 

 

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5 Commentaires

  1. Après deux semaines de coups de boule rotatifs (école d’info en Bretagne (-> x4), seule fille, tout ça…) à 19 personnes, j’ai trouvé 4 « Bise Aire ». Ça repose et mes neurones m’en remercient…

  2. […] This post was mentioned on Twitter by Patrick Quang Thien and missinzecity, Ding7. Ding7 said: Tu+bises+?+-+INZECITY http://t.co/m6UVM0Y via @inzecity […]

  3. J’ai horreur d’embrasser les gens. Le jour de l’an est une torture. Et je ne pourrais jamais bosser dans le show-biz où ça bisouille à tours de bras..

    1. Mouarf, ça dépend de qui on bizouille ! 😀

  4. Les Belges adorent se faire des bisous. Pour cette raison, j’envisage de demander l’asile à l’Arabie Saoudite.

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