Black-août

–      Tu connais la meilleure ?

–       Bah non, je ne serais pas là à perdre mon temps à t’écouter sinon

–       Cool. C’est la rentrée donc les Parisiens sont de sortie ! Oh my Gold ! Que c’est bon toute cette agitation, ces gens stressés et épuisés qui te rentrent dedans pour passer devant ou ceux qui pilent devant toi quand tu es dans ta lancée, ces progéniteurs hystériques qui traînent leur descendance à bout de bras dans les travées poisseuses des marchés de proximité, Zombie futé et ses bouchons par milliers qu’on ne peut pas décapsuler, le métro bondé, les factures accumulées par des achats irraisonnés… ahhh ! Qu’il est bon de reprendre possession  de ses quartiers divers !

Le problème avec le mois d’août c’est qu’il dure 31 jours durant lesquels des milliers de candidats urbains malgré eux doivent apprendre à survivre dans un Paris devenu un « normal’s land » lové au cœur d’une île de France. En effet, comme chaque année, tels des mous du gnou, ce sont des millions de parisiens qui partent en transhumance, avides d’envahir, de nouvelles zones d’« aubaines » comme le Sud de la France.

Ceux qui restent – les « verts » – doivent se confronter à 4 longues semaines d’abstinence sociale, de friche intellectuelle et d’endurance stomacale.

Histoire de corser l’aventure, les Verts affrontent les « Bleus » plus connus sous le nom de « touristes » qui investissent tous les lieux de la capitale dont les restaurants, seuls endroits où l’on trouve encore des aliments…

Pendant ce mois de la mort, les survivants se mesurent à un certain nombre d’épreuves afin de subvenir à leurs besoins.

Et c’est loin d’être gagné.

–       dégoter de la nourriture « fraîche »,

–       acheter du pain

–       repérer des boucheries ouvertes

–       dénicher des dépanneurs

–       se frayer un chemin dans le métro en prenant soin de ne pas toucher les « bleus »

–       éviter de passer pour une Bleu pour ne pas se faire arracher son sac dans le métro.

–       arriver à l’heure au boulot (moins de métro l’été = métro toujours blindé).

Pendant ce temps, des caméras de surveillance suivent les aventuriers 24h sur 24 pour voir lesquels en réchapperont sans burn-août.

31 jours plus tard, les zombies sont de retour et j’ai survécu.

Ce blog peut maintenant être alimenté normalement (ou presque car à partir de maintenant mes billets seront publiés chaque dimanche).

Bisou et bonne rentrée !

3 Commentaires

  1. Merci d’avoir fait toute la lumière sur cette sombre période!

  2. A Pariiiiiiiiis au mois d’aouuuuuuuuuut..
    (je sors)

  3. Le dimanche, désormais, donc. Bien noté…

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