Follow me à Paris

Ce billet est dédié à Noémie @BigtuxXblue ma 1000e followeuse Twitérienne.

Après les présentations d’usage, cette jeune étudiante Chambéryenne, Chambeyroise… enfin… de Chambéry quoi, de 19 ans printemps m’a avoué qu’outre sa passion pour l’informatique, les réseaux sociaux et la musique, elle vouait un amour immodéré pour Paris. Oui. Paris…

Comment lui dire ? Comment ne pas la décevoir. Comment lui expliquer que dans Paris, il y a de vrais morceaux de Parisiens à l’intérieur…?
Je vais tenter de ne pas la choquer… enfin, pas tout de suite.

« Je pense avoir une idée fausse du parisien car je dois sûrement l’embellir à un maximum à cause de mon envie de vivre à Paris. »
Saches Noémie que la majorité des Parisiens veulent vivre en Province. Je te conseille de faire un échange standard de logement.

« Pour moi, un parisien, c’est quelqu’un qui a une chance (inconsidéré pour la plupart) de vivre à Paris, dans une des plus belles villes du monde. »
Certes mais le Parisien se meut principalement en métro et par conséquent, il n’évalue jamais la chance qu’il a de vivre à Paris. De plus, le Parisien marche généralement la tête baissée afin d’éviter de marcher dans les déjections canines et de shooter dans les seringues, détritus et autres pigeons atrophiés.
Le Parisien n’a pas plus de chance que les autres. Il est même plus amer que la moyenne des Français. Le Parisien est un ermite en société.

« C’est quelqu’un de branché,  ils ont la classe ces parisiens, ils peuvent avoir le choix de sortir dans beaucoup de lieux différents, ils peuvent voir des concerts/spectacles tout les soirs à 5 minutes de chez eux. »
Seule une minorité est « branchée » (généralement, ils viennent de Saint-Tropez et fréquentent les soirées privés d’une jet-set cocaïnée). Ces gens-là, on ne les rencontre jamais. Ils vivent la nuit et disparaissent dès potron-minet.
Le parisien est surtout connecté. Ipod, Iphone, Blackberry… Il vit en repli. Le vrai parisien ne sort presque jamais, ce qu’il gagne il le réinjecte dans son loyer.

« C’est quelqu’un qui tous les jours se lève, prend le métro (cette chance de pouvoir prendre le métro car chez nous ça n’existe pas), et qui en sortant du métro peut admirer cette architecture parisienne, et tous ces beaux quartiers (pouvoir se promener tout les jours dans des rues comme Saint-Paul, Saint Antoine, Rivoli, le quartier du marais, les Champs Elysées, le quartier Opéra, le bord de seine, les îles,… ) »
Ah le métro…. 25 milliards de bactéries au cm2… Des odeurs par milliers, des quais bondés, des mains au panier, d’autres dans ton porte-monnaie, des vendeurs à la sauvette, des roumains qui font la quête, des chanteurs aux voies désuètes… Le métro c’est la bête noire des parigots.

« C’est quelqu’un qui vit en France, dans la France parisienne, celle des médias, celle qui ne connaît pas la campagne. »
La seule campagne que connaît le Parisien c’est Jardiland en effet (après le Bois de Boulogne, visité à d’autres fins, enfin, je t’expliquerai). La France Parisienne est celle des media, hum… parlons-en justement… Le Parisien n’est pas représentatif de la population française et pourtant les media et plus particulièrement la presse féminine vous donnent une image estropiée de la parisienne « modasse ». Les Parisiens sont généralement « démarqués », seules les russes, japonais et autres bourgeoisies de périphérie (dans le 92 principalement) font la pluie et le beau temps sur les tendances du moment. D’ailleurs, il convient de rappeler que les sièges des media sont en banlieue parisienne 😉

« C’est quelqu’un qui en même temps est dans le monde, mais qui d’un autre côté en est totalement coupé, c’est quelqu’un qui vit dans le microcosme de Paris, là où tout est connu avant, mais qui est d’un autre côté enfermé dans paris, et qui s’y limite (celui qui se demande si internet existe à la campagne, celui qui arrive avec ces chaussures de ski à la gare de Grenoble ou Chambéry…). »
Voilà, le Parisien c’est ça… il fait ses vaccins avant de sortir de Paris et prend une assurance-vie. Le Parisien pense être un influenceur alors qu’il n’est qu’un rat de laboratoire au milieu d’un zoo que viennent visiter les provinciaux.

Bienvenue à toi Noémie et viens quand tu veux sur Paris, je te paierai un Coca à 4,50€

18 Commentaires

  1. Excellent billet, qui donne la parisienne de naissance que je suis une envie folle de quitter…. Paris.

  2. Paris me manque, d’un coup… :'(

  3. Pas faux tout ça (comme d’hab)(mais je crois qu’on dit « vouer…à ») Perso, j’ai pendant des années exercé un mi-temps à Paris pendant que j’habitais et travaillais l’autre mi-temps en province. Ben j’aimais beaucoup cette alternance. ♣

  4. Le parisien que je suis à moitier, vu que je suis banlieusard se reconnais de facto dans ce billet fort bien écris. *Reve de province*

  5. Tu ne comprends pas ce qu’elle veut te dire @inzecity .
    – Si tu veux faire des études , tu as tout sur place, pas la peine de ruiner tes parents avec un hébergement à l’autre bout du monde.
    – Si tu veux te déplacer, le soir, voir des amis, tu peux le faire facilement avec le métro.
    – Si tu veux voir un concert (même une seule fois par an) , tu n’es pas oublié de traverser la France entière.
    Oui, cela pue Paris , mais habiter un endroit ou à 19h , il y a plus aucune boutique d’ouverte, pour s’occuper autrement qu’avec la TV ou l’ordi, et bien pour une étudiante de 19 ans , je la comprend.
    Et oui, c’est vrai que c’est beau Paris quand on y fait une peu attention (les coins historiques, je veux dire) , même si le Coca est à 4,5€

    1. @Denis Tu peux aussi rappeler le montant du pouvoir d’achat des étudiants à Paris et leurs conditions d’hébergement 😉

  6. Telle que je la connais, il faudra rajouter quelque chose dans le coca !

  7. @inzecity ben oui, c’est exactement cela : le pouvoir d’achat des étudiants ..
    Quand tu es déjà de Paris , pas de loyers , tes parents ont juste à te payer tes études.
    Et (te) se supporter (mutuellement) 🙂 🙂
    Non Franchement, on connait pas notre chance …
    Ceux qui habitent la ‘vrai’ campagne , il se lèvent à 6heures (oui oui) pour attraper le bus qui fait le tour des villages, pour aller au collège.
    Cela n’a pas été mon cas, mais je connais autour de moi, le courage (financièrement surtout) qui ont du quitter chez eux pour étudier loin de chez eux.

    1. Je n’en connais pas beaucoup des étudiants parisiens qui vivent chez papa et maman. La majorité des étudiants en écoles sup ont quitté leur ville ou leur campagne pour venir étudier à Paris car les écoles supérieures en province il n’y en a pas pléthore…
      Ceux dont tu fais référence, qui vivent dans Paris intra-muros (et donc vivent dans + de 50m2) vont généralement étudier à Londres ou à New York 😉

      J’ai du quitté ma ville (qui n’était pas la campagne) et à – de 25 ans, je peux t’assurer que la vie parisienne tu la passe dans ta chambre de bonne à plancher pour gagner ta vie et payer tes 20 m2.

  8. Je rejoins un peu Inzecity dans cette affaire. Le parisien que l’on vend à la télé vit dans le 7ème, sort au Baron tous les week-ends, est super branché fringue, etc. Ca c’est le parisien de luxe, celui qui palpe à plus de 5000 euros par mois, sinon ça ne fonctionne pas. Ou alors, ça cache des trucs : vivre dans 12m2 dans le 7ème alors qu’une fois dehors, tout le monde croit que tout le monde vit dans les grands appartements haussmaniens, etc.

    La vie à Paris se fait dehors : dans les terrasses des cafés et restaurants (c’est l’une des rares villes « du nord » où l’on peut manger en terrasse toute l’année), dans le métro, dans les taxis et ses bouchons et surtout dans les bureaux. Le parisien a un bon pouvoir d’achat par rapport au « provincial » (même si je n’aime pas ce terme) mais travaille plus que la moyenne et supporte un niveau de stress tout de même plus élevé que la moyenne française. Tout se paie ma bonne dame.

    Je fais partie de ceux qui viennent de province (Rouen) et qui ont choisi un intermédiaire : Versailles et une voiture. J’ « affronte » Paris à chaque fois que j’en ai envie mais en voiture (je fais partie des gros cons de pollueurs), sinon je me retire un peu plus au calme et pas trop loin de mon travail, ce qui m’évite les transports en commun au réveil avec son lot de microbes au cm2.

    Enfin, lorsque l’on a 19 ans et des envies de bouger, c’est bien normal d’imaginer la vie étudiante à Paris. D’ailleurs, à cet âge, même 12m2 c’est le panard parce qu’on joue aux grands, on rejoint ses amis d’école le soir soit dans un café, soit chez l’un ou l’autre. Je la comprends cette Noémie et j’aimerais bien penser encore comme elle 🙂

  9. « viens quand tu veux sur Paris, je te paierai un Coca à 4,50€ », faut dire quand même que c’est pas beaucoup moins cher en station :-p

  10. Ah Paris, je suis banlieusard depuis ma naissance. J’ai aussi 19 ans comme cette Noémie. Mon problème ? Vivre encore chez mes parents alors que j’ai envie de bouger. Ça serait con de dépenser un fric fou pour vivre à 20 min de la maison.
    Je dois donc me coltiner ma mère principalement pendant mes études… Si seulement ça ne se limitait qu’à ça. Et non, il y a aussi le RER qui fait toute la banlieue pour rejoindre finalement Paris. Temps de transport ? 1h minimum par trajet, 2h mini par jour (je suis monté à 3h par jour cet été pendant mon stage).
    Toujours envie de venir ?

    Le seul truc bien c’est le choix des boites de nuit et le fait de pouvoir venir en voiture sans trop de prise de tête 🙂
    Profitant des économies de loyer (vu que je vis chez mes parents, encore), je vais marquer le coup en allant vivre 1 an à Montréal dans un peu plus d’un an. Parce que Paris n’est pas si bien que ça quand ça fait longtemps qu’on y vit.

    Après ? Peut-être la province. Enfin « province » puisque je vise plutôt des villes assez conséquente du style Nantes ou Toulouse.
    Le mot de la fin : Paris n’est pas si fantastique que les provinciaux le croient.

  11. En fait, Paris t’attire quand tu n’y es pas 😀

  12. Je crois toujours à ce Paris magique, mal grès tout vos commentaires qui pourrait me faire changer d’avis et tout les avis de Parisiens que je connais.

    Effectivement, Tête de chien a un peu raison, je vois un peu Paris pour son attraction de vie, sa facilité, pour les transports en communs, même si a ce que je vois tout les parisiens détestent le métro. Quand je dis que les parisiens ont cette chance de l’être, c’est effectivement qu’il y a une facilité dans beaucoup de choses. Prenons quelques exemples, le dernier bus pour rentrer chez moi est à 19h37, passez cette heure là je suis obligé d’appeler papa/maman pour qu’ils viennent me chercher. Il y a donc une dépendance en vers mes amis/mes parents qui ont le permis pour faire n’importe quoi après 19h30 le soir.. comprenez que c’est un peu pénible à la longue surtout à 19 ans.. Ensuite à paris le métro c’est toutes les 5 minutes, nous le bus c’est toutes les 25 minutes… alors vous dites passez 1h pour allez au travail, personnellement c’est 1h30 pour aller à la fac pour une distance de 20 minutes en voiture.. Ce n’est guère plus envieux, non ?

    Voilà, j’ai hâte de finir mes études et de partir vivre à Paris dans un 15m² (oui, j’en ai bien conscience, mais pour le même prix je préfère bien mieux un 15m² dans Paris qu’un 50m² à Chambéry !). Peut-être qu’après quelques années de vie à Paris, je serais une parisienne comme vous, rêvant de retourner en province, qui sait ?

    1. Paris sera toujours Paris, la plus belle ville du Monde ! Même su elle a les défauts de ses nombreuses qualités, on l’aime aussi pour son imperfection (sinon on s’y ennuierait).
      Donc à très bientôt Noémie !

  13. Bah personnellement, je préfère venir à Paris en voiture le soir parce que, passer à la gare du Nord après 21h, j’suis tout de suite moins motivé. Le RER c’est tous les quart d’heure (et le bus pour aller à la gare c’est toute les demi heures). Donc les transports en commun, ça revient au même.
    Si tu veux te retrouver à minuit seule dans un métro parisien, c’est ton choix. Mais tu prends des risques :p

  14. Paris est cher.
    Paris sent comme un ledemain de fete.
    Paris vous donne la possibilité d’étudier la durée de vie du déodorant de vos voisins d’infortune dans les transports en communs.

    aaaah … paris …

    C’est sur que dit comme ça, ça fait pas rever la ménagère. Mais Paris pousse à la créativité, éviter ces écueils (pas beaucoup de nature, et donc privation d’R) donne au parisien une grande satisfaction.

    Quelle joie quand l’étudiant assoiffé et désargenté découvre enfin le saint Graal en l’objet d’un bar qui lui proposera une pinte à 2 euros 50 afin d’oublier ses tracas (bien sur, ceci sera également la cause du désagrément olfactif d’une partie de la vie parisienne … ). Quel bonheur un jour de grève de voir les gens pester contre leur metro qui n’arrive pas quand tu as enfin compris que finalement, tu n’irais pas moins vite en marchant (bien sur tu t’exposes à de nombreux dangers mais, chaque visage collé aux vitres des bus que tu croiseras te donnera la force de traverser hors de clous). Grande félicité quand un soir en prenant le metro, une personne étrange vient t’entretenir de la difficulté du métier de pere noel, surtout sans avoir pris un petit coup de rouge avant d’entamer sa tournée (bien sur, on a plus souvent affaire à un accordéoniste roumain qui joue « le temps des fleurs » mais bon … ).

    Et puis quelle joie quand tu rencontre des personnes qui t’appellent « Le Parisien » et qui t’expliquent qu’il te connaissent très bien, que tu es snob, que tu conduis mal, que tu parle avec un accent bourgeois et que quoiqu’il arrive tu veux toujours avoir raison parceque tu te penses superieur.

    Au final, et pour paraphraser un philosophe incompris, « Paris c’est comme une boite de chocolat » faut passer par pas mal de chocolat à la liqueur avant de trouver le praliné, mais c’est l’espoir du praliné qui te feras vider la boite.

  15. Ca me rappelle quelque chose. Peut être mon propre bilan après 3 ans de vie parisienne :
    J’ai des envies de meurtre 3 à 4 fois par jour et je ne sais plus ce qu’est un arbre.

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