L’humour dont vous êtes le bourreau

« Ehhhh !!! Pouet pouet ! Quelle grosse marrade, non ? »
« Eh m****, Je viens de faire un turbo flop, c’est la flippe. D’habitude ça marche, c’est la poilade, mais là, je ne sais pas ce qu’il s’est passé… Soit je n’ai plus le mojo, soit celui qui est en face de moi n’utilise pas Denivit. »


Nous ne sommes pas tous égaux face à l’humour. Certaines personnes en sont pourvues, d’autres pas. Parmi les « d’autres pas », il y a heureusement ceux que j’appellerai les « bons clients », pas d’humour mais réceptifs à celui des autres. Et puis il y a les réfractaires, les frigides des zygomatiques.

Comment, en fonction de son humour de prédilection, éviter les bides, les flops, les « wind » et les « j’me sens seul » ?

La blague

« Non mais attends ! C’était pour rireuh ! Et puis tu vas sécher… oh, alleeeez !!! C’est qu’un ballon rempli d’eau… ??? Oui, jeté du 6ème… Quoi ? Ca fait mal ? euhhh… bah désolé… Pauv’ naze ??? T’as vraiment pas d’humour».
Difficile exercice ! Le seau en haut de la porte, le coussin péteur ou le canular téléphonique sont des nitro-blagounettes (blagues à manier avec précaution et ils ne se marrent pas des masses dans le Salaire de la peur).
Certaines personnes prennent très mal les blagues et le vivent comme une agression voire comme une forme d’humiliation.

Que faire ?
L’éponger et se faire discret…

L’histoire drôle

« Attends, attends !!! J’en connais une excellente !!! Bon, alors c’est l’histoire (…) et paf le chien »…
Généralement, au moment fatidique de la « chute », le conteur scrute son public pour y déceler une réaction d’admiration. Face à un frigide des zygomatiques, cela peut donner un résultat assez déplorable qui pourrait, en substance, équivaloir à un « Mouais » accompagné d’un regard lourd de sens qui dirait « j’ai pitié » ou « pauvre type».

Que faire ?
Dans ce cas, ne jamais répéter la fin de l’histoire genre :
« mais siiiii, à la fin et paf le chien !!! » suivi d’un « C’est bon hein ? Hein ??? ».
Cela aggrave votre situation, c’est le double bide.
Tourner simplement les talons et dire « Je savais qu’elle était trop intellectuelle ».

L’humour « gras »

« Tire sur mon p’tit doigt !! Allez !!! Tire fort ! »… Vous connaissez la fuite (ex. typique d’humour gras).
Alors là, c’est du haut niveau car n’est pas gras qui veut ! Quelques rares virtuoses maitrisent l’art de la vulgarité avec dextérité mais pour beaucoup de novices, l’issue est fréquemment le bide obèse ! Le « public » se manifeste par un dégoût souvent exprimé par un « très vraiment dégueu ».

Que faire ?
Une fois l’horreur commise et s’il y a bide, ajoutez « franchement, chuis d’accord, il a vraiment un humour de merde Maurice… je le lui dirai et la prochaine fois et c’est lui qui vous la racontera parce que là, j’assume pas». C’est fourbe mais l’honneur est sauf.

L’humour à 2 balles

L’humour à deux balles ne fait rire qu’une minorité d’initiés et se pratique souvent en bande.
L’humour à 2 balles est un proche parent de l’humour à la con, d’ailleurs, souvent le 2balleur s’esclaffe : « oh, p**** qu’est-ce qu’on est con quand même » (oui, il a le « on » collégial).
Face au « paralysé du rictus », le 2balleur ne doit jamais rire de ses propres blagues sinon, c’est la sanction ! Même si rire de ses propres blagues équivaut pour lui à : « Qu’est-ce que je suis hilarant », je « m’auto-satisfais avec mes auto-blagues… chui trop bon, hein ? hein, chui bon non ???? » Rétro-rire.
Pour l’autre cela peut susciter un agacement certain qui se manifeste par un « p**** t’es lourd ».

Que faire ?
Pour savoir si vous avez affaire à un 2balleur dites… « eh… Psssiiittttt….. EH !!! Clef à molette !!!!!!!!! ». Vous le reconnaîtrez à sa tête.

En conclusion : QUI VIVRA RIRA et QUI RIRA VIVRA mais dans tous les cas, s’adapter (la science de l’expérience) !

N’hésitez pas à faire part de vos témoignages ou à émettre vos théories… c’est pour faire avancer la science.

4 Commentaires

  1. Il y a aussi le « tout en un » !!! Si si, je l’ai trouvé!!!

    Alors que faire face au « tout en un »?! :o))

    @pluche

  2. J’en ai une comme ça, qui partage bien les terriens en deux moitiés inégales : Tu connais la différence entre Tintin et Milou ? Non ? Milou n’a pas de chien.

    Y’en a que ça fait pas rire : on se voit moins.

    1. Je ne peux m’empêcher de saluer l’effort (au moins, cette personne se souvient de la fin de l’histoire)… 😀

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