Somewhere over the Rambo


–    Yaaaaaaaaaaaah !!!! J’vais tout péter !!!!!
–    Plait-il ?
–    Pourri ! A chier !
–    C’est un jeu ? En un, je propose flatulence !
–    T’es con. Je me prends la tête avec ce projet de merde ! Ces mecs sont infoutus de bosser correctement ! Merde ! Ca fait des mois que je les talonne et ils me sortent une bouse comme si c’était l’étron de Godzilla !
–    Les bouses, c’est toxiques pour l’environnement. Je l’ai lu ! Les pets de vaches floutent la louche d’eau jaune.
–    Mais non, je parle de mon projet… le MIEN ! Ca fait des mois que j’ai entrepris de faire des travaux et les mecs font n’importe quoi. Un interrupteur dans une douche, tu trouves ça normal toi ? Tu ne crois pas que je vais faire le remake de Vis ma mort de Claude François ?
–    Ah oui, c’est embarrassant, d’autant que le savon peut venir se nicher dans les interstices et empêcher le bon fonctionnement.

La vie est une jungle et parfois elle vous embûche un coin. Suffit de faire un crawl dans le Gange pour voir que tous les fleuves ne sont pas tranquilles.

Partons du postulat que nous ne sommes jamais aussi bien servis que par nous-même.
Il arrive cependant que nous soyons contraints de nous en remettre à des tiers-experts.

Le plombier
–    Ah mais ma p’tite dame, c’est normal que votre évacuation se fasse mal. Votre équipement n’est pas doté de branchements jusqu’au Ø 50 mm avec le Plymouth PN 16 Bars.
–    Moui, c’est aussi ce que je me disais…

L’opérateur
–    C’est quoi votre problème ?
–    Cela fait 30 fois que je vous le  répète… pas à vous, aux 29 autres personnes que j’ai eu en ligne depuis 2 semaines… Vous n’avez pas d’intranet alors que vous vendez des forfaits internet ?
–    On y travaille
–    Où ça ?
–    Sur votre ligne. On étudie le dysfonctionnement. On vous rappellera.
–    Ouais, c’est ça, je vous rappelle que j’appelle d’une cabine.

Le professionnel
–    Ah oui mais on n’a pas fini, vous comprenez c’est compliqué techniquement. Les gars travaillent d’arrache-pied.
–    3 mois de retard…
–    Ah oui mais c’est le cahier des charges, c’était pas précisé.
–    De quoi ? Qu’est-ce qu’il n’était pas précisé ?
–    Bah que le document devait être imprimé
–    Vous vous foutez de ma gueule ? Vous êtes imprimeurs… vous croyiez que j’allais tamponner 50 000 flyers avec mon cul ?

L’assureur
–    Je ne peux pas vous rembourser
–    Bah pourquoi ? Je suis la victime, c’est moi qu’on a cambriolé
–    Oui
–    Et ?
–    En vertue de la loi 699 alinéa 67 du code des assurances et en vertu de la déclaration mentionnée à l’alinéa précédent emporte opposition au paiement du capital ainsi que de tous accessoires.
–    Ce qui veut dire
–    Vous l’avez dans l’os.

Le Patron
–    Je mérite une augmentation
–    Non
–    Pourquoi ? J’ai ramené des budgets, les clients sont contents, je m’investis, je ne compte pas mes heures, je ne mange pas le midi, je pars de l’agence à 23 heures, j’ai formé tous les stagiaires que vous avez dispatché chez vos confrères… je ne sais plus quoi faire, et moi qui croyais que tout travail mérite salaire…
–    Nous avons eu des variations d’un sous-jacent et plusieurs variables telles que les fonds de placement, les taux d’intérêts… Nous avons spéculé via un call warrant sur une hausse du sous-jacent, via un put warrant, mais autant vous dire que nous sommes sur un CALL warrant sur l’action Dantoncash et que Dantoncash a perdu 2%.
–    Et ?
–    C’est la crise. Mais vous êtes un bon élément mon enfant, continuez, l’entreprise a besoin de vous.

En conclusion.

Il y a toujours un moment où Rambo rage.

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