Foule HS

–    Vous pourriez vous excuser quand même !
–    J’étais là avant
–    Non M’dame, l’œuf était là avant la vieille poule.
–    Je suis grabataire, je suis prioritaire
–    Je paye votre pension, j’ai une bonne raison

Il existe une contagion bien pire qu’H1N1, c’est la pandémie de conneries qui touche la population dans certaines circonstances de rassemblement public.

–    La queue à la Poste

o    Vous avez reçu recommandé… Vous préfèreriez être licencié sur le champ plutôt que d’aller à La Poste pour aller chercher avec ce bout de papier d’un autre âge qui vous signifiera votre mise à pied sans embages. La Poste c’est la punition ultime. Une queue de 70 mètres, des odeurs par milliers, la peur d’attraper le typhus et autant de petits vieux survoltés à l’idée de déposer leurs quelques deniers durement cotisés. Sauf qu’ici, ils règnent en maîtres les p’tits vieux, ils sont VIP et ils le prouvent en brandissant sous votre nez leur carte d’atrophié patenté. Il n’y a aucune échappatoire possible, vous êtes pris dans les cordes qui vous mènent jusqu’au guichet. Impossible aussi de rebrousser chemin une fois que vous vous y êtes embringués. Vous êtes pris en sandwich entre l’homme à grosses suées et une mémé au taquet prête à vous allumer.

–    Les transports en commun

o    Le bus arrive et une foule de bipèdes se jettent sur la porte comme le ferait une meute de hyènes sur la carcasse d’un gnou (eux-mêmes aliénés par leur pénible transhumance suicidaire). C’est un carnage. Des cris, des insultes, des regards menaçants, des coups… C’est à croire que la survie de l’humanité dépend précisément de CE bus (et surtout pas de celui qui arrivera dans 3 minutes).
o    Pour éviter le train-train du transport en train et gagner des centimètres sur le quai, environ un tiers des passagers se lèvent 25 minutes avant d’entrer en gare et calent leur sac sur votre épaule en priant qu’ils n’aient rien oublié à leur place (en espèrant qu’ils aient passé un bon voyage). Nous sommes tous conscients qu’avancer en tête ne fera pas remonter le temps. L’être humain est fascinant. Pour ce qui est du métro-poliche, la question a déjà été évoquée dans un billet dédié…

–    Le buffet à volonté

o    Tels des anges déchus qui arracheraient les âmes de défunts fornicateurs récidivistes, un buffet gratuit c’est une nuée de jusqu’au-boutistes qui se déchirent entre eux pour une portion de macédoine défraîchie. Face à l’opulence et cette la corne d’abondance qu’incarne le buffet à volonté (sentez les tremblements sous vos pieds au nom évoqué), l’Homo « Sa panse » (et ses dents en dépit du bon sens) ne parvient plus à contrôler son vil instinct primaire qui lui dicte de se suralimenter pour passer l’hiver sans chasser.

–    La distribution d’échantillons gratuits

C’est fou ce que peut produire une profusion d’échantillons d’assouplissant sur les gens. Ils seraient prêts à s’endurcir pourvu qu’ils puissent adoucir. Impossible de ne pas faire le rapprochement avec une armée de zombies décérébrés ralentis par la désynchronisation de leurs membres moisis, allant se repaître du cerveau flétri d’une victime coincée par son panier en osier.

Il existe bien évidemment d’autres situations qui nous mettent

hors de nos gonds.

Je ne vais pas toutes les lister, vous feriez la queue pour les commenter. 😉