Le Fabuleux déclin de Justin Bourrin

–    Quelqu’un a cherché « etre un connard en 10 lecon » et est arrivé sur mon blog. Je ne sais pas comment je dois le prendre ?
–    Tu as visiblement un problème de référencement. Tes billets sont peut-être un peu… tu vois… orientés ? Mais en tout cas, s’il y a une demande, tu devrais peut-être y répondre pour aider ton prochain.
–    Tu veux dire au lieu de poster « etre un connard en 10 leçon » je pourrais imaginer un billet du type…

Le fabuleux déclin de Justin Bourrin

« Le 23 mars 1971 à 01h17 minutes et 30 secondes, un spermatobolide pourvu d’un chromosome plus ou moins Y appartenant à monsieur Jean Bourrin (48 ans) se détachait mollement du peloton d’exécution reproductrice annuelle pour atteindre un ovocyte appartenant à madame Bourrin (22 ans) née Hildegarde Lamain. Neuf mois plus tard naissait Justin Bourrin (un soir de Noël, histoire de faire chier le monde et de concentrer l’attention sur lui, ainsi se dessinait son dessein. »

Justin a 39 ans. Comme tous les grands benêts de son âge, il aimerait que son père lui lâche la grappe de temps en temps. Mais le seul contact entre eux a lieu une fois par an quand Jean Bourrin examine les comptes de son fils. Le cœur de Justin bat tellement que son père le croit victime d’un détournement de fonds.

Pour cette raison, Justin ne va pas bosser, il « réseaute » à la maison, chez ses parents, dans leur duplex du 16e où sa mère lui fait la chasse.

Se privant du contact des autres adultes (trop médiocres et trop pauvres), entre un père sévère et une mère guest, Justin se réfugie dans un monde qu’il s’invente.

Les événements marquants de son enfance sont : sa vengeance à l’égard d’un camarade de classe qui lui a soufflé sa place de délégué de classe, sa remise en liberté, et enfin, sa rupture du frein le jour de son dépucelage.

Après la mort accidentelle de ses parents écrasés par une voiture de golf, Justin hérite et se retrouve en tête à tête avec lui-même. Tout le monde lui tourne le dos soi-disant après qu’il les ait entubé.

Les jours, les mois, les années passent. Le monde extérieur paraît si con que Justin préfère se foutre de la gueule des gens en attendant d’avoir l’âge de se caser définitivement avant de mourir.
Justin quitte le duplex familial qu’il revend à une société d’assurance et décide de squatter chez des amis (plus économique) en pleurant la mort de ses regrettés parents (il aime toucher la corde sensible des violons qui pleurent des notes de rancœur). 10 ans plus tard, il est DG d’une boite de pub par amitié (financière).

Mais qui est Justin Bourrin ?

Il mène une vie de paillettes et faux-semblants avec ses collègues et ses « amis ». Parfois, le vendredi soir, il va se taper cette nana à qui il fait miroiter depuis 3 ans un mariage possible dans quelques années (quand il ne pourra plus bander pour cette stagiaire qu’il vient de recruter « pour son CV »).

Il aime se retourner pour contempler le visage de ceux qu’il a anéanti.

Il n’aime pas, dans les films américains, quand les tueurs se font injustement condamner.
Il cultive les petits plaisirs :
Plonger la main au fond d’un porte-monnaies, casser la croûte avec des business-men plus pourris que lui ou faire des ricochets avec sa grosse berline, il s’en fout elle est payée par la société.

Exubérant, il vit dans un monde superficiel, une maison sur-équipée faite au black par des travailleurs pauvres, une grosse montre avec des diamants dedans, des descentes hebdomadaires à Saint Trop’, mais ne trouve jamais personne suffisamment désintéressée avec qui il peut partager ses dépenses.

Il est comme ça Justin Bourrin, c’est juste un connard.

11 Commentaires

  1. Travailleur pauvre c’est point un pléonasme ?
    signé : une travailleuse pas bien riche

  2. ah ah ah

    [Mode RELOU ON] y’a une blague que j’ai pas compris avec le coup du spermatozoide X ? Non parce que pour faire un homme, euh ben il faut un X et un Y. Les mères ne peuvent donner que ce qu’elles ont c’est à dire un « X ». Donc Mr Bourrin a forcément donné un « Y » [More RELOU OFF]

    Voila, c’est tout. Pardon

    1. @Renaud : Merci! C’est corrigé. Ca restera entre nous 😀

  3. A ce sujet, j’ai d’ailleurs une anecdote passionnante…

    1. @Dugomo : suite au prochain épisode ?

  4. Ah non. J’ai juste passé une journée à commenter sur tous les blogs par cette phrase énigmatique « A ce sujet, j’ai d’ailleurs une anecdote passionnante… » sans bien évidemment la raconter, cette anecdote passionnante.

    1. @dugomo : ah ! Tu crées des liens 🙂

  5. Comme quoi, y’a pas besoin d’une rolex pour rater sa vie…

  6. oui nous connaissons tous un Justin Bourrin ou sinon je vous en présente j’en ai plein en stock !
    le « @dugomo : ah ! Tu crées des liens 🙂 » c’est très bon !

    j’ai fais un petit tour (ouais c’était my first time ici) et je repasserai…. merci

    1. @ Reine des connes Bon, écoute, si jamais je rencontre des personnes qui n’en connaissent pas je te les envoie. Au plaisir de te revoir par ici 🙂

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