Métro poliche

N’avez-vous jamais remarqué que le métro aux heures de pointe pouvait opérer quelques mutations sur le commun des mortels ?

« Pardon », Pardon… PARDON !!! Mais elle va me laisser sortir la pouffiasse ?»
«’Aïe, ça c’était mon pied… et ça ne repousse pas ! Vous pourriez vous excuser quand même », « Quoi ? C’est toi la P****, malotru ! »
« Vous pourriez lâcher la barre, il y a 2 mètres d’espace derrière vous… »

Des situations comme celles-ci, il y en a pléthore.
Voici quelques situations constatées qui vous parleront si, comme moi, vous êtes un « métro user ».

Le quai

A vos marques, prêts ? Tassez !

– Il aime être le 1er sur la ligne de front, c’est le défricheur…

C’est celui qui va se poster juste devant vous même s’il doit vous marcher sur le bout des pieds, même s’il doit se prendre le flanc du métro en pleine face, c’est pas grave, il sera le 1er à entrer. Bien sûr, il a préalablement repéré que les portes de la prochaine rame arriveraient à peu près là où il se situe donc il n’hésite pas à prendre des risques comme se faire arracher un bras ou s’électrocuter sur les rails. Lui, il souffrira en 1er car il subira le poids d’une armée d’usagers mais ce n’est pas grave, même pas mal.

Dans la rame

C’est le drame !

– Le « faut qu’ça rentre »

Le ridicule ne tue pas (encore) mais il est dangereux pour les gens autour. Le « faut qu’ça rentre » entre généralement en reculant après qu’ait retenti l’alarme qui indique la fermeture des portes. Les mains posées près du schéma de la ligne, il pousse, tasse, compresse la foule façon César à l’aide de ses fesses projetées en arrière telle un bélier potelé. Et quand les portes se referment… lui restent les mains en l’air. S’il a de la chance, quelques personnes descendront à la prochaine station, si pas ? Il aura toujours l’air con à la prochaine station !
En attendant, il asphyxie son entourage qui n’a malheureusement pas d’autre choix que d’avoir le nez sous ses écureuils décédés.

– Le « c’est ma barre »

Ce n’est pas forcément un adepte du Pole Danse (qui consiste à s’effeuiller en effectuant quelques figures imposées et suggestives à l’aide d’une barre en inox) mais il a peur de tomber… Ou peut-être pense-t-il que c’est cette barre qui maintient le toit du métro. Toujours est-il qu’il restera accroché telle une tique à son chien et ce même s’il doit subir une élongation, une déchirure musculaire ou si son bras doit ressembler à celui de l’homme élastique des 4 Fantastiques ! Il accueillera sous son bras : une foule instable, des valises, des géants pliés en deux et ses aisselles épongeront quelques fronts en sueur. La nature est bien faite.

– Le « je ne suis pas enceint, je n’ai pas fait la guerre » mais je reste assis

Strapontin-Man aime son confort au détriment du nôtre. Étrangement, il a une conception du confort qui n’appartient qu’à lui car il n’est en aucune façon dérangé par le panier de poireau posé sur ses genoux, par les fesses de son voisin qui compriment sa joue droite, par l’aisselle humide qui goutte au dessus de sa tête… Il s’en fout, il est assis, il est chez lui !

– Le « culbuto du métro »

Aussitôt dans la rame, il se fige ! Jamais emporté par la foule, il est immuable, imperturbable, littéralement rivé au sol. Il a trop peur qu’on lui vole son centimètre carré qu’il a gagné 2 stations avant. Il ne laisse entrer personne et ne laisse sortir personne. Ce qui est même amusant, c’est de le voir se balancer de droite à gauche, d’avant en arrière tel un culbuto.

– Le « Chabal touch »

Il rentre dans le tas, ne fait pas dans le détail. Femme enceinte, personne âgées, enfant, nain, nonne… on s’en cogne, on défonce tout !!!! Et tout comme Chabal, c’est un carnage silencieux.

– La « nettoyeuse »

Elle sait que l’espace est précaire et que les visages mutiques côtoient les têtes raides… mais elle a la bougeotte et à défaut de bouger son corps elle bouge sa tête et dépoussière avec son plumeau capillaire tous les groins des voisins. Réactions en chaîne ! Les têtes derrière elles époussettent à leur tour celles des autres, coups de boules en rafale, c’est hyper dangereux une queue de cheval !

En conclusion : C’est un fait : les vils instincts refont surface quand l’être humain s’enfonce sous terre…

Toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que logique.

N’hésitez pas à faire part de vos témoignages ou à émettre vos théories… c’est pour faire avancer la science.

4 Commentaires

  1. Moi après des années de recherche intense, j’ai estimé que la meilleur place de toute la rame c’est le strapotin du fond, opposé au quai, celui coté couloir…
    Pourquoi me direz vous?

    – Au fond de la rame : du coup on est dans le sens de la marche, a ce qui parait c’est mieux (mais à la rigueur ca je m’en fout)
    – Le strapontin a plus de place pour les jambes que les espaces de quatres personnes.
    – Le strapontin du fond a encore plus de place pour les jambes que les autres strapontins. Si si je vous jure!
    – les deux strapontins opposé au quai assurent d’avoir moins de passage devant soit, donc plus de tranquillité.
    – Celui coté couloir permet de condamner celui qui est é coté. Si vous prenez celui dans le coin il est quasi sûr que quelqu’un viendra pendra celui à votre droite et donc vous plaquer contre le mur. Mais si vous prenez celui cote couloir, personne ne viendra se placer entre vous et le mur pour se retrouver tout serré. (en tout cas c’est rare). Surtout si comme moi vous etes assez baraqué…

    Dans certains cas le strapontin du coin est remplacé par une échelle ou un extincteur. A ce moment là vous êtes encore plus tranquille!

    Bien sûr toute ma théorie s’est envolé le jour où un énorme black, avec son énorme doudoune a décidé que la place dans le coin était la sienne. Je me suis retrouvé sur une demi fesse sur mon strapontin couloir….

    1. J’admire la technique de Sioux. En général, je pose mon sac sur les genoux des gens assis sur les strapontins en période de pointe 🙂

  2. Et moi je pique les sacs de celles qui me le pose sur les genoux!

    Plus sérieusement, je te rassure en période de pointe, je me lève. (et je demande aux gens qui gène de se lever)

  3. […] « C’est quelqu’un qui tous les jours se lève, prend le métro (cette chance de pouvoir prendre le métro car chez nous ça n’existe pas), et qui en sortant du métro peut admirer cette architecture parisienne, et tous ces beaux quartiers (pouvoir se promener tout les jours dans des rues comme Saint-Paul, Saint Antoine, Rivoli, le quartier du marais, les Champs Elysées, le quartier Opéra, le bord de seine, les îles,… ) » Ah le métro…. 25 milliards de bactéries au cm2… Des odeurs par milliers, des quais bondés, des mains au panier, d’autres dans ton porte-monnaie, des vendeurs à la sauvette, des roumains qui font la quête, des chanteurs aux voies désuètes… Le métro c’est la bête noire des parigots. […]

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