Méfaits et gestes

–    Tu veux mon doigt ?
–    Hein ?
–    Il est 7h35, mon petit-déjeuner n’est pas encore assimilé, je suis dans un bus bondé, contrainte de vous côtoyer contre ma volonté et forcer de contempler votre curettage de nez. Sachez que je trouve cela particulièrement déplaisant de devoir en pâtir indirectement. Finissez rapidement votre entreprise et laissez-moi

Je ne sais jamais quoi dire chez le coiffeur…

Pourtant, je ne manque pas de conversation… la pluie (ah bah parlons-en justement), le beau temps (et le réchauffement climatique, ça craint, je prends des basses tensions), la vie des VIP (ah ? George Clooney n’est plus célibataire ? De tout façon j’avais un truc de prévu…).
Bref, dès que je vais chez le coiffeur, je ne sais jamais comment aborder la conversation. Pis encore, je ne sais jamais quoi répondre à la gentille coiffeuse armée d’une paire de ciseau acérée. Un peu comme Samson, dès que l’on me coupe une mèche, je perd ma force conversationnelle. Faut dire que j’ai du mal à me concentrer sur son rasoir coincé dans ma parure capillaire avec ces 40 miroirs réfléchissant ces 39 paires de yeux qui me scrutent (oui, on est toujours un peu parano chez le coiffeur mais on fait pareil)…