Text toys

– Je l’ai regardé fixement pendant plusieurs heures. Rien à faire. Toujours vierge à la fin de la journée. Je n’arrivais pas à reprendre mon inspiration. C’est la deuxième fois que ça m’arrive. J’avais beau tripoter mon stylo dans tous les sens, impossible de faire cracher son encre. La misère textuelle je te dis ! J’ai dû froisser, à moi seule, la moitié de la production arboricole de l’Amazonie… Et moi qui pensais que c’est simple comme un coup de Bic.

– Tu connais la cause ? Il y a souvent une raison aux pannes de rédaction. Tu vas t’en sortir. Ca arrive, ce n’est pas grave.

– Ouais, il paraît que c’est normal d’avoir moins envie avec les années mais là je crois que c’est la tête qui ne va pas. Tu sais ce qu’on dit : quand l’en-tête ne va pas, le corps 12 ne suit pas.

– Mais c’est samedi que tu dois balancer le billet. Comment vas-tu faire ?

300, l’heure du bilan

– Faut que je marque le coup, c’est le 300e billet que je poste

– Ah oui ! Tu penses mettre la barre espace haute ?

– Je ne sais pas si je vais en faire toute une histoire… Tu sais, j’ai souvent pensé tirer un ____ et puis finalement,je me suis aperçue qu’il y avait quelques personnes qui me lisaient et que j’aimais ça, écrire. J’ai mis du temps pour imprimer.

– Tu pourrais perdre le CRTL de ce que tu écris tu sais.

– C’est pour ça que j’essaye de me centrer, d’en faire une feuille de

L’article de la mort

– Le jour où je ne prendrais plus de plaisir à écrire, je ferai l’autopsie de mon blog pour m’assurer d’en avoir fait le tour et je l’euthanasierai à coup de bits. On appellera le croque-mots et ça se fera sans concession je te le dis.


– Eh bien quel programme ! Et il se passe quoi dans la tête d’une blogueuse qui arrête de bloguer ?

– J’imagine qu’au début, cela doit être le chaos. Tu ne tournes pas rond, tu écris tes posts sur Post it, tu te laisses aller à demi-mot….

– Mais si tu devais arrêter ton blog, tu ferais quoi ?