(Monologue)
– Nan !!! Pas maintenant ! Mais c’est quoi ce bouton qui dénature ma… peau lisse ?! Merde ! Merde ! Merde ! Pas là, pas aujourd’hui !!! Vade retro bubon de l’espace ! J’aurais ma peau !
– Et ce cheveu blanc ? Il n’y était pas avant ?
– + 2 kg… mon corps se rebelle…
– bourrelet…Connerie…
– Aïe
– C’est à moi qu’tu parles ?
– Outch
– Ok, tu luttes… qu’à cela ne tienne… je vais t’étouffer sous une motte de fond de teint et tu feras moins le malin ! Tiens ? 2 en 1 ?
– Mais… vous aussi vous vous y mettez ? Rendez-vous les yeux, vous êtes cernés ! Corps, tu as décidé de me ruiner… Mais qu’est-ce que je t’ai fait ???
– … bouton explosé, bourrelet tuméfié, touffe de cheveux déracinée et les mirettes d’alouette, j’annule… cas de faiblesse majeure.
Avant d’apparaître fraîche et bien disposée comme la rosée du matin sur un pétale de rosier OGMisé, il faut préalablement évaluer l’infrastucture avant de procéder à un ravalement de façade complet.
Je vous ouvre les portes d’accès au chantier.
– Diagnostic
En fonction de l’état du terrain, le maître d’oeuvre estime toujours nécessaire de réaliser un diagnostic.
Debout devant le miroir, il évalue l’ampleur de l’ouvrage. Dans un mouvement de micro-culbuto grosso merdo, il s’avance et il recule (comment veux-tu combler ma ridule). Il espère ainsi débusquer les matériaux bruts de décoffrage qui requièrent des travaux d’envergure.
Après s’être passé en revue de la pointe sèche au pore obstrué, il se fait peur (fixer, grimacer, puis crier). L’individu en vient aux mains : toucher, couler, palper, tirer, percer…
Check de l’haleine, inflexion du sourcil, sourire contrit, il fuit… si cela l’indispose : le brossage s’impose.
Exhumation du bouton incarné, ablation du poil dissipé, rapide aller-retour de l’appendice nasal à proximité des f-aisselles, les ablutions matinales ne seront pas un mal, la douche est un bon préalable.
– Sondage des soubassements
Suite du cahier décharge. La pesée est généralement évitée (ne se pèsent que ceux qui n’ont rien à délester) mais il n’empêche qu’avant la réalisation des travaux, il faut évaluer les fondamentaux : le corps même de la structure est pincé, palpé, roulé. Le maître d’ouvrage pose nu devant sa glace et ne reste pas de marbre devant le gras : qu’est-ce que ce bourrelet fait là ? Il rentre son ventre, le capiton ventral est toujours là, isolé dans cette cavité forcée, il trône comme un dôme de cellulite sur le ventre d’un fakir inspiré…
Le contrôleur des travaux pudiques entreprend alors de caler le disgracieux bourrelet dans la ceinture de son Jean’s élimé. On ne sait jamais, au cas où il pourrait rester planqué pour l’éternité.
Au terme de ce « conciliabule » : ridule, cuticule, pustules, follicule… tout est ok, la journée peut commencer.
Demain il faudra tout reprendre à zéro : réveil, bubon, boulot.
On a beau dire, on n’est pas beau par défaut.
Comme vous pouvez les constater, ce ne sont que généralités, certes je ne me mouille pas, les gens autour de moi ont refusé de témoigner,
les chantiers pudiques sont visiblement interdits au public.
Plein de bonnes choses à toi (et à ton blog) pour 2010, et hop, à la Terre entière également ! ♣
Merci beaucoup et très très bonne année à toi également 🙂 (j’ai un message de la Terre qui te remercie parce qu’elle ne tourne pas très rond en ce moment….)