Homme-Femme en commun – épisode 1

Ce billet recense quelques comportements observés de manière non empirique chez plusieurs couples mariés ou non. Leur dénominateur commun : toutes les situations susceptibles d’être rencontrées dans la vie quotidienne et sujettes à discorde.

Dans la cuisine

Monsieur : Hormis les rares et précieux cuisiniers en herbes, la cuisine de tous les jours reste selon lui l’activité de Madame. Son rôle à lui consiste à venir et, tel un inspecteur des travaux finis, contrôlant l’avancée des opérations et s’empresse de demander « dans combien de temps on mange ?».

Madame : C’est SA cuisine et elle ne supporte pas qu’un intrus en prenne possession. « Dégage », « touche pas », « laisse moi faire, tu ne sais pas »… Elle se transforme en lionne prête à défendre sa « potée ». Cependant, elle ne manquera pas de faire remarquer que l’Homme ne met jamais la main à la pâte…

Dans une scène ménagère

Monsieur : Il a une vision très personnelle du ménage comme ranger ses chaussettes/caleçons en boule sous le lit (très pratique selon lui pour attraper des troupeaux de moutons). La vaisselle se fait généralement sans liquide vaisselle (écolo ?). La poussière n’est pas un problème et il considère que l’acarien est un insecte à protéger. La touffe de poils dans le bac de douche a quant à elle une utilité pour récurer la bonde.

Madame : Bien qu’elle se défende d’avoir « ça dans le sang », elle traque le poil hirsute collé par le bulbe sur le robinet, plonge son nez dans le linge fraichement lavé pour se satisfaire de la néo-propreté (et s’assurer qu’il n’y a pas une odeur tenace de jus d’aisselle… Chaque semaine, elle mute en un genre de bourreau du plumeau : faut qu’ça brille, range tes affaires (sinon, sac poubelle) !

Dans les boutiques

Monsieur reste devant et attend que la vendeuse daigne sortir pour lui faire l’article. « Non, j’attends ma femme », « de toute façon y’a pas ce que je veux » (oui, car parfois, l’Homme pense que la vitrine inventorie la totalité de la boutique).

Madame envoie chier la vendeuse dehors parce qu’elle déteste qu’on lui fasse l’article. « Nan c’est bon, je regarde ! » (oui, la femme ne fait toujours que regarder, c’est bien connu !)

Au lit

Monsieur adopte rapidement la position dite de « l’étoile de mer », sur le dos et main qui gratouille la nouille (« doudou » freudien)

Madame pique « toute la couette » et se roule en boule  sur le côté comme un cloporte. Elle peut parler pendant des heures pour ne rien dire. L’espace vital doit être respecté sous peine de sanction.

Devant la TV

Monsieur est généralement mutique sauf si c’est du foot où il génère des sons improbables et inhumains capables de faire sursauter une plaque de fonte. Buuuuuuuuuuuut !!! Mmrrggh !!! Rooooo !!! Eppp ! Tshhiitssshiiii ! Puis il se meut partiellement comme si son coup de pied dans la table basse pouvait avoir un impact quelconque sur le match.

Madame vit par procuration. Elle commente, anticipe, refait les dialogues, critique les vêtements et trouve des ressemblances contestables.

Au restaurant

Monsieur prend le plus copieux des menus (repus, libère le bouton de son pantalon) et le plus aromatisé (ail, sauce au vin…) pour marquer son territoire olfactif.

Madame picore et commande le plus léger pour ne pas être boudinée et le plus fade pour ne pas refouler du goulot (et finit par se planquer en rentrant pour finir le pot de Nutella)

La voiture

Monsieur sait où il va même quand il ne le sait pas. Demander sa route relève de l’échec personnel aussi, il préfère faire 2 pleins plutôt que de se renseigner auprès du clanpin du coin qui l’observe placidement faire 3 fois le tour des cons !
La voiture est son royaume. Il en connaît les moindres recoins, il le protège et c’est la raison pour laquelle il ne supporte que madame pose ses fesses sur la carrosserie. « tu vas la rayer ! » (os du cul pointus ?), « tu vas enfoncer la carrosserie ! » (gros cul ?).
Dans son automobile, Monsieur se sent par ailleurs à l’abris des regard extérieur et c’est pourquoi, il explore ostensiblement son appendice nasal à chaque feu rouge.

Madame est toujours dévouée à la mission co-pilote ce qui est une hérésie puisqu’il est prouvé que la femme n’a aucun sens de l’orientation ! (Curr Opin Neurobiol avril 1996 ; vol. 6 : p. 259-63. – Percept Mot Skills février 1996 ; vol. 82 : p. 3-13.)
Et ça sent très vite le « Dakar Noir » dans la voiture !
« A gauche je te dis !!! Et merde ! Tu fais chier ! Je t’ai dis que c’est sur la D75 à gauche su rond point ! ATTENTION !!!!! Y’a une priorité à droite à 200 mètres ! T’es con ou quoi, tu veux nous tuer ??? »
Dans son automobile Madame se sent par ailleurs à l’abris des regard extérieur et c’est pourquoi, elle scrute ostensiblement son visage dans son rétro chaque feu rouge.

A la plage

Monsieur : En coq de basse-cour, il érige son royaume et tout commence par le planté de drapeau : un parasol qu’il dresse fièrement en utilisant toutes ses forces (et sur lequel il s’obstine pendant une heure). Ensuite, il bombe le torse et entreprend moult activités sportives et créatives (généralement inhabituelles pour lui). En sueur, lessivé et haletant, il finit par se vautrer lamentablement dans le sable et, rétif à toute crème solaire (un peu sur l’index fera l’affaire), il termine par une combustion spontanée, brûlé au 2e degré sur une seule face.

Madame : A peine arrivée (avec du sable entre les orteils, l’horreur) elle organise son château. Glacière, serviette de bain (nan ! pas de sable dessus pitié), Closer, lunettes, chapeau, pince à épiler (traque du poil rétif), crèmes solaires (visage, corps, 30, 40, 50 et après solaire). L’activité consiste à ne rien faire hormis trouver la bonne position pour lire Voilà (en creusant des trous dans le sable pour y loger ses seins par exemple). Puis, elle reluque les voisins (tiens, elle a de la cellulite celle-la, ça bleubleute), écoute les conversations (pffff, ils n’ont vraiment rien à se dire les beaufs) et replace/déplace son maillot de bain pour « éviter les marques ».

Suite au prochain épisode

1 Commentaire

  1. Une bien jolie vue en coupe…

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